Deux physiothérapeutes de l’urgence se démarquent
Barbara et Eveline sont parmi les premières graduées d’un tout nouveau programme de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal: le diplôme d’études professionnelles approfondies (D. E. P. A.) de physiothérapie avancée en neuromusculosquelettique (3e cycle).
Le D. E. P. A. de physiothérapie avancée en neuromusculosquelettique a été pensé pour des physiothérapeutes qui désirent développer leurs compétences au-delà de la maitrise, et assumer un plus grand rôle en milieux spécialisés et en soins de première ligne. Motivées par l’amélioration de la qualité des soins à l’urgence, où elles travaillent depuis maintenant dix-huit et six ans, Barbara et Eveline ont levé la main pour faire partie de sa première cohorte. Aujourd’hui pour nous, diplôme en poche, elles se prêtent à l’exercice des questions et réponses.
Quels changements avez-vous remarqués dans votre pratique depuis que vous avez suivi la formation ?
Barbara: Je crois que la formation nous a rendu de meilleures physiothérapeutes! Elle nous a permis d’aller chercher des connaissances médicales que nous n’avions pas apprises au baccalauréat ou à la maitrise. Nous sommes désormais capables d’appuyer avec plus de certitude et de données probantes nos évaluations, notre conduite et choix de traitements dans un contexte d’urgence
Eveline: Principalement enseignés par des médecins, les cours forment des physiothérapeutes qui sont mieux outillés pour gérer des cas plus complexes, avec un raisonnement clinique avancé. On est plus à même d’utiliser entièrement le champ de pratique de la physiothérapie pour gérer des cas sur une longue trajectoire. On sert de plus en plus de références à l’urgence.
Quel projet avez-vous respectivement mené dans le cadre de votre formation ?
Barbara: J’ai mené un projet pour implanter de façon officielle un modèle de soins impliquant un physiothérapeute en pratique avancée à l’urgence, particulièrement post triage.
Eveline: Pour ma part, j’ai mené un sondage auprès des physiothérapeutes canadiens pour faire état de la physiothérapie en pratique avancée au pays, encore jamais documentée dans la littérature.
Qu’est-ce qui vous a motivées à entreprendre et à terminer la formation ?
Barbara: Depuis 2005, je mets beaucoup d’efforts pour développer une offre de service innovante et de grande qualité en physiothérapie à l’urgence. Le D. E. P. A., c’est pour moi un beau point final, la concrétisation de beaucoup de travail.
Eveline: Voilà six ans que je fais de la recherche sur la pratique avancée en physiothérapie. Lorsque j’ai appris que la formation se donnait ici, je ne me suis même pas posé la question. Elle est venue m’outiller comme clinicienne pour faire rayonner et augmenter la crédibilité d’une pratique qui émergeait déjà sur le terrain. Pour en apprendre plus sur le D. E. P. A. de physiothérapie avancée en neuromusculosquelettique, c’est par ici!