L’année 2022 marque les 50 ans de la psychoéducation en tant que discipline universitaire ainsi que les 20 ans de Boscoville, berceau de la psychoéducation. Pour célébrer cet anniversaire, l’organisme Boscoville a tenu, le 4 juin dernier, un événement rassembleur intitulé « Racines d’hier, richesse de demain ». À cet égard, nous sommes très fiers qu’Anne-Marie Lambert, psychoéducatrice à la Direction SAD et réadaptation des programmes SAPA et DI-TSA-DP du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, ait été panéliste lors de cette journée riche en moments d’échanges autour de la profession!
Une grande évolution pour la psychoéducation
Boscoville a pour mission de développer et de promouvoir les meilleures pratiques de prévention et d’intervention psychosociales, et ce, afin d’accompagner les intervenants dans leurs actions visant le développement optimal des jeunes.
Lors de cet événement, il a été question de l’évolution de la psychoéducation comme profession. « Dans les dernières années, les psychoéducateurs ont assisté à une grande diversification des clientèles et des milieux de pratique », affirme Anne-Marie Lambert. Au départ, les psychoéducateurs travaillaient auprès d’une clientèle d’adolescents délinquants. Par la suite, leur contribution s’est élargie au milieu scolaire, aux Centres jeunesse et aux CLSC. Aujourd’hui, les psychoéducateurs sont présents dans plusieurs autres milieux comme les secteurs de la déficience physique, de la gérontopsychiatrie, etc. « Mon expérience comme panéliste à l’événement de Boscoville m’a permis de constater que malgré cette évolution, le modèle psychoéducatif demeure un élément central et ancré dans la profession. Ce modèle est partagé par tous les psychoéducateurs et permet de faire vivre la psychoéducation comme une profession unique, complète et complémentaire aux autres professions représentées dans les équipes multidisciplinaires », explique-t-elle.
Plusieurs défis à venir
Pour Anne-Marie Lambert, comme les milieux de pratique sont de plus en plus diversifiés, les psychoéducateurs se retrouvent souvent en nombre réduit au sein des équipes multidisciplinaires. « Le défi est de s’assurer de bien cadrer le rôle du psychoéducateur, son mandat ainsi que ses services selon les besoins de la clientèle et du milieu de pratique dans lequel il travaille. Avec la formation académique reçue par tous les psychoéducateurs, nous sommes en mesure de mener une réflexion qui permettra de maintenir la rigueur et la spécificité de notre profession », indique-t-elle. Son conseil : prendre le temps de bien évaluer les besoins de l’équipe et des usagers à desservir et bien cibler les objectifs, les mandats et les rôles qui relèvent du psychoéducateur. « Il faut mener une réflexion, la valider auprès du gestionnaire puis adapter l’offre de service selon l’évaluation continue qui s’en suit. Finalement, je crois que le réseautage demeure très important pour s’assurer de partager des enjeux spécifiques à notre profession et se soutenir entre pairs », conclut la panéliste.
Félicitations Anne-Marie, et merci d’avoir partagé ta passion pour la profession et représenté le CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal lors de cet événement important!